Ford Escort RS Cosworth (1992 – 1996)

Une histoire de passion...
Par Fabien.

S’il y a une voiture qui n’a rien perdu de son charme même si elle n’est plus toute jeune maintenant et qui me fascine depuis mon adolescence, c’est bien la Ford Escort RS Cosworth avec son aileron démesuré façon « table de pique-nique » mais qui en son absence, rendrait la « Cossie » un peu fade (du moins à mes yeux).

Sortie en 1992, la RS Cosworth est la déclinaison sportive de l’Escort apparue en 1990. Elle fût produite à 7145 exemplaires entre 92 et 96 dont 2500 pour la première version qui servira à l’homologation en groupe A.

La « Cos’ » est motorisée par un quatre cylindres en ligne 2.0 ℓ turbo à double arbres à cames en tête (16 soupapes), développant une puissance de 220 chevaux transmise aux quatre roues. Côté performances, le 0 à 100 est expédié en 6,9 s et la vitesse max. atteint les 240 km/h.

Le français François Delecour s’imposera à plusieurs reprises à son volant et terminera deuxième au classement général du championnat du monde des rallyes 1993. D’autres pilotes comme Tommi Mäkinen ou encore Carlos Sainz auront eu le plaisir de la piloter en championnat.

À cette époque, je me repassais en boucle le reportage d’une célèbre émission auto de la sixième chaine au sujet de cette fameuse Cosworth mais j’étais loin d’imaginer qu’un jour je pourrai m’installer à son bord et me voir offert un tour de manège !

Sachant que j’adorais ce modèle, un proche dont un ami en était un heureux propriétaire me donna rendez-vous pour que je découvre le monstre. Après un long moment à la détailler sous toutes les coutures, je m’installe à la place du mort ne sachant pas trop à quoi m’attendre… Il faut dire qu’à cette époque, plus de 200 cv et une transmission intégrale, c’était quelque chose !

Reportage M6 Turbo (1992)

Viennent les premiers tours de roues. L’allure est « cool » pour s’échapper de la ville, puis le panneau de sortie d’agglomération se dessine à l’horizon… Et les chevaux sont lâchés ! En une fraction de seconde, je me retrouve plaqué à mon siège. Le sifflement strident de la soupape de décharge perce le hurlement du moteur à chaque changement de rapport, j’observe les balais frénétiques du manomètre de pression de turbo et du compte-tours tandis que le décor défile en un trait continu… Malgré mes efforts pour me redresser, je suis toujours collé à mon dossier ! La vitesse atteinte est inavouable sur cette route départementale et le conducteur, un brin cinglé, enchaine les dépassements sans se soucier des camions arrivant en face !

Le grip est impressionnant. Les virages s’enchaînent à un rythme déchaîné : ça colle littéralement à la route ! Arrivé au croisement d’une petite route, mon « pilote » du jour met un terme à cette déraisonnable mais jouissive démonstration dans un dernier demi-tour effectué au frein à main, façon rallye. Reprenant peu à peu mes esprits, je réalise non seulement le nombre de fois où la faucheuse s’était assise sur la banquette arrière (d’autant que les pneus étaient plus proches des slicks de par l’usure) mais aussi que cette voiture est tout bonnement hallucinante !

Beaucoup d’eau a coulé sous les ponts depuis mais je rêve encore de posséder un de ces modèles. Malheureusement les prix ont plus que doublé entre temps (compter environ 40000 euros). La plupart des voitures qui sont passées entre mes mains depuis cet extraordinaire essai dépassent cette puissance, mais je n’ai jamais retrouvé cette brutalité à l’accélération ! Si je n’avais pas acheté autant d’allemandes (souvent en mauvais état d’ailleurs) et dans lesquelles, comme le disait John Hammond, j’ai dépensé sans compter, il est fort probable que j’aurais pu en avoir une aujourd’hui. Mais c’est comme ça, mon cœur a penché du côté de Wolfsburg et je n’ai toujours pas gagné au Loto !

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Merci à l’équipe du service Communication & Relations publiques de Ford France pour la mise à disposition des photos d’archive illustrant cet article.