De Lorean DMC-12 (1981)

Un jeudi midi, un avis de tempête… La ligne imaginaire qui sépare la gloire de l’anonymat est mince et il est indéniable que notre star du jour avait certainement plus de chances de basculer vers l’oubli sans un inattendu coup de pouce du destin en 1985 qui fera de cette « fille unique », l’icône de toute une génération.

Après un passage chez Pontiac puis Chevrolet en tant que directeur général et alors qu’il est vice-président de General Motors Corporation depuis 1972, John Zachary De Lorean décide de quitter le groupe en 1973 pour fonder sa propre marque : La De Lorean Motor Compagny (DMC). Après avoir réussi à séduire quelques investisseurs, il installe son usine de production dans la banlieue de Belfast en Irlande du Nord en 1978, profitant de largesses de la part du gouvernement britannique souhaitant apaiser les tensions dans cette partie du royaume rongée par le chômage et les violents conflits communautaires. Les premiers exemplaires de l’unique modèle produit, la DMC-12, ne sortiront des chaînes de production qu’en 1981. Face à un volume de ventes insuffisant pour que l’entreprise soit rentable et à un PDG pris dans la tourmente d’une sombre histoire de trafic de drogue, l’aventure DMC prendra fin prématurément en 1982.

Passé l’aspect « telenovela » de la firme DMC, la DMC-12 est aussi et surtout l’expression de la vision d’un passionné d’automobile qui s’emploiera à faire de ce premier modèle une vitrine technologique en matière de sécurité et de qualité. Une sorte de leitmotiv bien éloigné des préoccupations des autres constructeurs américains de l’époque qui n’avaient d’yeux que pour la rentabilité et le volume de vente.
Sous ses faux airs de coupé sportif dessiné par Guigiaro, la DMC-12 se voit parée d’une carrosserie en acier inoxydable (qualité « alimentaire » s’il vous plait !) associée à une structure en fibre de verre et cache de nombreuses solutions techniques dédiées à améliorer la sécurité de ses occupants : châssis à déformation, suspensions à quatre roues indépendantes, freins à disque à l’arrière…

Au chapitre « intérieur » et malgré une finition plutôt éloignée des standards européens de l’époque (pour le coup), cette De Lorean proposait d’origine un équipement que la plupart des autres constructeurs avaient mis au catalogue des options : Climatisation, sellerie cuir, vitres et rétroviseurs électriques, fermeture centralisée, radiocassette… Avec une assise basse, une position de conduite « jambes tendues » et l’imposant tunnel de transmission (qui n’en est pas vraiment un), tout donne l’impression de se trouver au volant d’une voiture de sport.

Au chapitre « intérieur » et malgré une finition plutôt éloignée des standards européens de l’époque (pour le coup), cette De Lorean proposait d’origine un équipement que la plupart des autres constructeurs avaient mis au catalogue des options : Climatisation, sellerie cuir, vitres et rétroviseurs électriques, fermeture centralisée, radiocassette… Avec une assise basse, une position de conduite « jambes tendues » et l’imposant tunnel de transmission (qui n’en est pas vraiment un), tout donne l’impression de se trouver au volant d’une voiture de sport.

Malgré tout, la « 12 » n’est pas ce qu’on pourrait appeler une « foudre de guerre ». Motorisée par le célèbre V6 2,8 litres PRV (Peugeot-Renault-Volvo) en position arrière accouplé à une boite de vitesse manuelle à 5 rapports ou automatique à 3 rapports (en option), les 130 ch semblent dérisoires pour lui offrir un dynamisme à la hauteur de l’impression de sportivité qu’elle dégage. Un choix de raison qui offrait l’avantage de répondre aux normes de pollution imposées aux véhicules d’importation et remplissait parfaitement le cahier des charges « étique » souhaité par John De Lorean.

Créateur d’origine roumaine, designer italien, moteur franco-suédois, châssis et usine de production britanniques… Cette DMC-12 est certainement la plus européenne de toutes les voitures américaines !

La passion de Franck pour les éviers en inox nait en 1986. Du haut de ses 10 ans, confortablement assis dans le canapé face au téléviseur familial, il observe la « Time Machine » descendre par la porte arrière du GMC P30 Grumman KrubMaster de la « Dr. E. Brown Enterprises ». C’est le coup de foudre !

Les années passent… Un job, une femme, des enfants… Malgré tout, ce rêve de gamin est resté imprimé et Franck décide de se mettre en quête de « sa » De Lorean. Après un rapide tour d’horizon du confidentiel marché français, il oriente rapidement sa recherche vers le nouveau continent en faisant le choix de faire appel à un professionnel réputé dans le domaine de l’importation de véhicules américains.

Les recherches suivent leur cours et c’est alors que Franck va vivre ce qui ressemble à une « American story ». Un beau jour, l’importateur l’informe qu’il vient de rentrer en contact avec une personne âgée qui possède une DMC-12 remisée dans un garage depuis 18 ans suite à une panne moteur. La voiture est cependant en bon état extérieur comme intérieur et après mûres réflexions, Franck décide de tenter le coup et de faire effectuer une grosse partie des réparations sur place. Après trois mois et demi de travaux et comme un coup du destin, Franck recevra, le jour de son anniversaire, un e-mail de l’importateur contenant une vidéo des premiers tours de roues de sa « DeLo » après presque deux décennies de sommeil ! Toute cette aventure de remise en route par messagerie interposée ne fera que renforcer le lien particulier entre sa voiture et lui.

Et pour la suite ? Après avoir fait appel à un spécialiste anglais de la restauration des carrosseries en acier inoxydable (qui était notamment intervenu dans l’émission « Wheeler Dealers »), fiabiliser la partie électrique et optimiser les trains roulants (freins, liaison au sol), notre ami Franck souhaiterai redonner un bon coup de jeune à sa sellerie qui commence sérieusement à accuser le poids des années mais surtout et avant tout profiter de cette automobile qui aura finalement su traverser le temps !

Vous avez aimé cet article ? Dites-le et partagez-le !

Facebook

Un grand merci à l’équipe du service Communication du Grand Port Maritime du Havre pour sa disponibilité et sa réactivité à nous mettre à disposition ce lieu de shooting « au pied levé ».