BMW E30 318i Cabriolet Phase 2 (1992)

Un mardi après-midi… Cette fois ci, le plus dur ne fût pas de caler le planning de chacun pour figer cet instant sur carte mémoire, mais bien de trouver le moment opportun pour conjuguer les mots « cabriolet », « beau temps » et « Normandie ». Étonnamment, la tâche n’a pas été aussi ardue qu’elle le laissait supposer.

Fondée à Munich en 1916, la « Bayerische Motoren Werke GmbH » (Manufacture Bavaroise de Moteurs SARL) était à l’origine un constructeur de moteurs d’avions. Suite à la défaite de l’Allemagne lors de la première guerre mondiale et à la signature du traité de Versailles, l’entreprise est contrainte de se tourner vers un autre type d’activité et se réorientera dans la production de moteurs de véhicules terrestres. Présentée en 1952 et disponible en berline quatre portes, en coupé et en cabriolet, le modèle 501 sera le premier véhicule entièrement fabriqué par BMW.

Commercialisée en 1982, la E30 vient prendre la relève de la E21 apparue en 1975. Initialement disponible uniquement en coupé, la gamme sera complétée par une berline en 1983 puis le cabriolet en 1986. Six ans après son lancement et plus d’1,5 millions exemplaires produits, la E30 fera l’objet d’un léger restylage et une carrosserie break, également appelée « Touring », fera son apparition. Elle sera produite jusqu’en 1991, même si le cabriolet restera au catalogue jusqu’en 1994. Au total, ce seront donc plus de 2,3 millions de BMW E30 qui seront sorties des chaines de production avant d’être retirée du catalogue, remplacée par la E36.

Passionné de voitures anciennes, Mickaël – son propriétaire -, a pourtant jeté son dévolu sur cette « youngtimer » un peu par hasard… À la recherche d’un véhicule « loisir », le cahier des charges était simple : un cabriolet, quatre places, une boite automatique et un budget serré. C’est en parcourant les petites annonces d’un célèbre site Internet que son attention se porte sur cette BMW E30 318i de 1992 en vente à Strasbourg. Après un rapide échange téléphonique pour éliminer d’emblée tout ce qui sent la « merguez » à 15 kilomètres et qui est malheureusement très fréquent sur ce genre de véhicule, le rendez-vous est pris. Quelques jours et six heures de train plus tard, le voilà arrivé dans la capitale de la flammekueche et du gewurztraminer.

Le moins que l’on puisse dire c’est que la surprise est bonne ! Malgré ses 21 ans (en 2013), la voiture est dans un état remarquable. L’historique est clair, l’entretien est suivi, tous les équipements fonctionnent et tout est d’origine. Cerise dans la liqueur (nous sommes en Alsace), elle est vendue avec son hard top et fraîchement révisée ! C’est le coup de cœur ! Direction la Normandie par la route et sous des trombes d’eau… Le retour au Pays de Caux se fait sans encombres et après un auscultation plus méticuleuse, aucune fuite ni bruit suspect ne sont à déplorer. Le comportement sur sol humide est tel qu’on en oublierait presque que nous sommes au volant d’une propulsion qui ne bénéficie pas de tout l’attirail de garde-fous électroniques des véhicules actuels.

Alors que nombre de ses semblables ont presque parcouru la distance qui nous sépare de la lune, cette bavaroise n’affiche que 112 000 kilomètres au compteur. Côté motorisation, elle est équipée du « moderne » moteur quatre cylindre M40B18 de 115 ch (non catalysée), accouplé à une boite de vitesse automatique ZF 4HP-22H à quatre rapports reliée à un pont 4,27. Au chapitre des équipements, nous retrouvons l’intérieur cuir « Sport », les vitres et rétroviseurs électriques, la capote à fermeture électromécanique, une alarme d’époque, les célèbres jantes BBS ainsi que la climatisation.

Pour occuper ses longues soirées d’hiver et ayant la chance de bénéficier d’une importante disponibilité de pièces détachées, que ce soit en occasion ou en neuf, notre propriétaire accessoirise petit à petit son jouet pour grands en lui rajoutant des antibrouillards avant, un filet anti-remous, des tweeters, des appuie-têtes arrière, un afficheur de température extérieur et un autoradio CD de E36 (qui se révèlera être la seule véritable entorse à l’équipement d’origine). Il profite également de l’occasion pour effectuer une grosse révision mécanique et remplacer au fur et à mesure certains éléments commençant à accuser le poids des années.

Trois étés plus tard et presque 10 000 km de plaisir simple passés au volant de son cabriolet, Mickaël décide de tourner la page « d’outre-Rhin » pour réaliser un rêve « d’outre-Manche » de près de 20 ans jusqu’alors inaccessible… Mais vous n’en saurez pas plus ! Bientôt dans WheelShift…

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