Volkswagen Golf GTI (1979)

Un dimanche soir… Hasard du calendrier, cela fait presque un an jour pour jour que nous réalisions notre premier reportage à quelques kilomètres de notre lieu de rendez-vous. Le soleil couchant donne au ciel une couleur vanille et la quiétude des bords de Seine de cette douce soirée de fin de week-end nous donnent l’étrange impression d’avoir déjà vécu ce moment.

À notre arrivée, nous surprenons Stéphane, le propriétaire de cette Volkswagen Golf GTI de 1979, microfibre à la main. En bon passionné, il aurait été dommage de ne pas mettre à profit l’attente de notre venue pour « peaufiner » le nettoyage de son « joujou » !

Variante sportive de la Golf lancée en 1974 dessinée par Guigiaro, la GTI sera exposée au Salon de Francfort en 1975. Dotée d’un bloc 1,6 litres de 110 ch. emprunté à l’Audi 80 GTE accolé à une boîte de vitesse manuelle à 4 rapports pour un peu plus de 800 kg sur la balance, cette petite « bombinette » va alors redéfinir les standards de la catégorie face à une concurrence telle que la Renault 5 Alpine, la Ford Escort RS 2000 ou autre Abarth A112 certes performantes mais jugées moins fiables, habitables ou encore pratiques. Loin des messages actuels en matière de sécurité routière, cette dernière sera présentée par la marque comme « La Volkswagen la plus rapide de tous les temps ».

Après avoir arpenté les routes normandes au volant d’un Volkswagen Caddy « à mazout », Stéphane commence à se lasser des piètres performances de son pick up allemand de 54 ch. Inconditionnel de la marque et particulièrement fan du design de la Golf première génération, c’est presque tout naturellement qu’il se tourne vers celle qui fut sans conteste la première du genre : la GTI ! Après quelques mois de recherches, son regard se pose sur l’annonce d’une Golf GTI « petits feux » 100 % d’origine proposée à la vente sur un site Internet spécialisé. L’affaire est conclue.

Cependant, de retour à la maison et après un examen minutieux, il s’avère que « sa belle » ne l’est pas autant qu’elle le laisse paraître : Train arrière, face avant, planchers… La corrosion, perforante par endroits, a fait son œuvre et le recours à un professionnel est désormais devenu une évidence. Dans l’entrefaite, notre ami Stéphane acquiert une Golf GTI « Rabbit » pour s’exercer à la restauration automobile. Équipée du moteur 1800 cm3 de 112 ch. apparu en 1982, la « Rabbit », version dépouillée de la luxueuse GTI « Plus » et surtout plus abordable, fera partie des différentes séries spéciales qui précéderont la fin de production des Golf GTI « Mk1 ».

A peine de retour de carrosserie et la peinture tout juste sèche, Stéphane installe le moteur de sa « Rabbit » en lieu et place du 1,6 litres. S’en suivra une première casse moteur, puis une autre, puis une autre… Les déboires mécaniques s’enchainent jusqu’au jour où il décide de remplacer le bloc 1800 cm3 par un 2,0 litres de 140 ch. d’origine Audi. Tout en conservant les internes d’origine, Stéphane profite de l’occasion pour mettre en place une ligne d’échappement inox complète, un collecteur d’admission amélioré et un carter d’huile cloisonné.

Côté esthétique, c’est de l’origine et rien que de l’origine. Petits feux, petits pare-chocs, intérieur « stock »… Seules deux maigres concessions ont été accordées aux trains roulants avec la mise en place d’amortisseurs à combinés filetés pour abaisser un peu la hauteur de caisse et l’installation de pneus à flans tendus pour le look.

Pour la suite ? Selon son propriétaire, à part quelques petits détails à améliorer, rien si ce n’est profiter après toutes ces heures passées les mains dans la mécanique ! Cependant, Stéphane finira tout de même par nous confier que l’idée de se préparer une « pistarde » lui trotte dans la tête depuis quelques temps mais qu’il n’imagine pas que ce soit autre chose qu’une Golf « One » bien sûr !

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